Programme 2001
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QUATRE QUATUORS POUR UN WEEK-END
De Gao Xingjian (Prix Nobel de littérature 2000)
Mise en espace de Jacques Rosner
Collaboration artistique de Nicole Rosner
Avec Bernard Verley, Christiane Millet, Réginald Huguenin, Chloé Lambert
En accord avec le THÉÂTRE BAKAKAÏ
VENDREDI 27 et SAMEDI 28 JUILLET à 21h30
SERRES
Théâtre de plein air du château
Début de l’été, saison des cerises.
Bernard, un vieux peintre, et sa compagne Anne, quadragénaire déjà lasse de la vie, ont invité Daniel, écrivain qui ne sait plus quoi écrire, et sa petite amie Cécile, à passer ensemble un week-end dans leur vieille ferme à la campagne.
Entre rêve, fantasme et réalité, les protagonistes jouent quatre quatuors intimes qui les confrontent tantôt deux à deux, tantôt tous ensemble, mais surtout qui les mettent en présence de leur propre pensée, voire de leur propre corps.
Car fidèle à ses théories des distanciations en abîme, Gao Xingjian fait parler ses personnages tant au "je" qu’au "tu" et au "il", provocant du même coup la collision des mots et des structures linguistiques qui procure à la pièce une richesse et une étrangeté singulière dépassant de loin le choc des cultures.
DERNIERS REMORDS AVANT L’OUBLI
De Jean-Luc Lagarce
Mise en scène de Michel Boy
Avec Émilie Bonnafous, Michel Boy, Jean-François Kopf, Koffi Kwahule, Claire Mirande, Dominique Paquet
En accord avec le THÉÂTRE 7
LUNDI 30 JUILLET à 21h30
LIMOUX
Théâtre de l’île de Sournies
L’action se passe en France, de nos jours, à la campagne, dans la maison qu’habite aujourd’hui Pierre et qu’habitèrent par le passé avec lui Hélène et Paul.
Il s’agit de se partager les biens, comme on se partage l’héritage d’un passé mort, ce qui reste de l’utopie d’une jeunesse.
L’ÉCOLE DE NEW YORK
De Jean-Marie Besset
Mise en scène de Jean-Marie Besset et Gilbert Désveaux
Collaboration artistique de Alexandre Arnaud
Avec Martine Chevallier (de la Comédie Française), Laura Favali, Jean-Marie Besset, Gilbert Désveaux
MARDI 31 JUILLET et MERCREDI 1 AOÛT à 21h30
LIMOUX
Théâtre de l’île de Sournies
Adrienne, une Française richissime, belle encore, américanisée, vit à New York au milieu de sa magnifique collection d’art moderne. Elle a pour confident Paul, son chargé d’affaires. Xavier, un Français de trente-cinq ans, venu tenter sa chance en Amérique, en compagnie de sa femme Diane, et leur bébé Pauline, vivent dans l’appartement du second, entretenus à demeure par la collectionneuse. Adrienne brûle d’une passion fatale pour Xavier, feu dévastateur qui se consume, sous la glace exquise de rapports sophistiqués et courtois. Peut-on aimer au point de renoncer à tout amour-propre ?
VIENNE 1913
De Alain Didier-Weill
Mise en espace de Philippe Adrien
Collaboration artistique de Laura Koffler
Lumières de Pascal Sautelet
Avec Marie-Christine Adam, Quentin Baillot, Bruno Blairet, Marc-Henri Boisse, Olivier Constant, Victor Garrivier, Daniel Isoppo, Wolgang Kleinertz, Marie Saint-Dizier
JEUDI 2 et VENDREDI 3 AOÛT à 21h30
ALET
Les vestiges de l’Abbaye
20 avril 1909, à Vienne, un jeune homme désargenté, d’aspect famélique, est contraint de passer la nuit sur un banc public du Prater car il n’a plus un sou en poche. Ce jour-là il a 20 ans. Il s’appelle Adolf Hitler.
L’histoire va se dérouler sur deux plans distincts qui vont progressivement s’entrecroiser : d’une part, la pièce met en scène le cheminement au cours duquel, pendant quatre ans, Adolf, initialement inculte et autodidacte, est conduit à rencontrer les composantes extraordinairement hétérogènes du tissu viennois (la peinture moderne, la psychanalyse, les Chrétiens sociaux, les marxistes, le racisme biologique) et à constituer, très progressivement, le système idéologique qui régnera sur l’Europe vingt ans après.
D’autre part, l’action se déroule autour de Freud qui, d’un côté, psychanalyse un jeune aristocrate viennois qui, par son antisémitisme fanatique est en quelque sorte, un double d’Adolf, et de l’autre rencontre un conflit majeur avec Jung, irrésistiblement attiré par la conception théorique d’un inconscient aryen s’opposant à un inconscient juif.
La pièce se conclut à la veille de la première guerre mondiale par une double rupture : rupture de Freud et de Jung et rupture d’Adolf, qui ayant, à cette époque acquis sa définitive vision du monde, s’enfuit de Vienne pour échapper à l’armée des Habsbourg et se mettre au service de la Prusse.