Programme 2006

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ART, VÉRITÉ et POLITIQUE* / MONOLOGUE**

De Harold Pinter
* Traduction de Jean Pavans
** Traduction de Jean-Marie Besset
Avec Jean-Louis Trintignant et Roger Dumas

JEUDI 27 et SAMEDI 29 JUILLET à 21h30

SERRES

Théâtre de plein air du château

Le plus grand dramaturge anglais vivant a été couronné par le Prix Nobel de littérature en novembre 2005. Trop souffrant pour voyager en Suède, il a enregistré dans un studio londonien de la BBC son discours de lauréat, qui a été diffusé à Stockholm et relayé par de nombreuses chaînes de télévision. Loin des propos convenus, le maître britannique, en partant des concepts d’art et de vérité dans la création littéraire et dramatique, démonte les stratégies de mensonge qui sous-tendent la communication politique. Son discours Nobel devient une diatribe implacable et véhémente contre le cynisme de la politique extérieure des États-Unis d’Amérique depuis cinquante ans. En outre, Pinter a écrit plusieurs poèmes qui dénoncent la cruauté des expéditions anglo-américaines en Orient : guerre du Golfe et guerre d’Irak.

LOIN DE CORPUS CHRISTI

De Christophe Pellet
(L’Arche est l’éditeur et l’agent théâtral du texte représenté)
Mise en espace de Jacques Lassalle
Avec Édith Scob, Christine Boisson, Sophie Tellier, Annick Le Goff, André Marcon, Loïc Corbery, Philippe de Grossouvre

VENDREDI 28 et DIMANCHE 30 JUILLET à 21h30

SAINT-HILAIRE

Cloître de l’abbaye

Au cours d’une projection à la Cinémathèque française, Anne est envoûtée par l’image d’un jeune acteur américain des années 40. Elle commence sur lui une enquête, qui couvrira toute une partie du XX° siècle : de la chasse aux sorcières maccarthiste aux États-Unis à la chute du Mur de Berlin et à l’ouverture des archives de la STASI. Deux hommes parcourent cette enquête : l’obscur acteur Richard Hart, et le célèbre et engagé Bertolt Brecht. Tous deux vécurent au même moment et travaillèrent pour l’usine à rêves d’Hollywood. Mais là où le scénariste n’est jamais dupe de sa situation, l’acteur est le jouet d’illusions qui le conduisent à trahir. Richard Hart cependant ne se réduit pas à sa lâcheté. Il est aussi une image fascinante sur un écran, à mi-chemin entre un portrait de la Renaissance et tel protagoniste de jeux vidéo. Quelle est la place de l’individu dans l’Histoire ? Comment expliquer la fascination qu’exercent sur nous les images et leur beauté ?

DÉBAT

Thème : THÉÂTRE ET POLITIQUE
Animé par Philippe Harrouard
Avec Chantal Meyer-Plantureux et les auteurs de NAVA

SAMEDI 29 JUILLET à 18h00

LIMOUX

Théâtre de l’île de Sournies

EDDELSTEIN

De Patrick Feigelson et Roland David Valayre
Mise en espace de Gilbert Désveaux
Avec Julie Debazac et Robert Plagnol

MERCREDI 2 et JEUDI 3 AOÛT à 21h30

LIMOUX

Théâtre de l’île de Sournies

La nuit du 13 au 14 juin 1940, à Paris. Sur le quai de la station Montparnasse, après le dernier métro, deux personnages qui ne se cherchaient pas se rencontrent, se parlent, négocient une petite toile représentant Le Viol de Lucrèce, se trompent, se mentent, se confient. Dehors, c’est le couvre-feu, l’arrivée imminente des Allemands à Paris. Est-il marchand de tableaux ? est-il juif ? Est-elle prostituée ? aventurière ? bonne ou mauvaise ? Elle dira : « C’est comme un rêve qu’on fait pour la première fois. Je suis debout, quelque part, entre la guerre et la paix. Mis à part les ailes, je suis toute nue. Des ailes faites pour une autre. Des ailes trop longues, qui traînent sur le pavé ». Une rencontre improbable, une relation qui se perd dans les méandres d’identités ambiguës, en des temps ambigus.

R.E.R.

De Jean-Marie Besset
Mise en espace de Gilbert Désveaux
Avec Didier Sandre, Andréa Ferréol, Constance Dollé, Charlotte Laemmel, Johan Libereau, Jocelyn Quivrin, Laurent Garello

SAMEDI 5 et DIMANCHE 6 AOÛT à 21h30

LIMOUX

Théâtre de l’île de Sournies

Deux jeunes couples aux extrémités de l’échelle sociale, et de la géographie francilienne. Au nord, Marie, caissière au FRANPRIX de Drancy, et Jo, travailleur occasionnel dans une société de gardiennage. Au centre, Onyx, jolie intellectuelle aiguë du Quartier Latin, et son amant A.J., ingénieur exilé à Shanghai. La vie de ces quatre jeunes gens va s’entremêler à cause de la folie de Marie, des resquilles de Jo, de la vanité d’Onyx et du conformisme d’A.J. Témoins de leurs passions et de leurs désespoirs, deux adultes que tout oppose : Herman, un grand avocat de gauche, juif et homosexuel, et madame Argence, une femme populaire, que le repli identitaire et la peur du monde actuel ont rendue raciste, antisémite et homophobe. L’imagination emballée de Marie met en mouvement un processus de collisions inattendues entre tous ces personnages, autour de ces thèmes qui traversent avec un grondement sourd la France d’aujourd’hui, tel le fil souterrain de la ligne du RER.