Programme 2015

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UN DOUTE RAISONNABLE

de Borja Ortiz de Gondra
traduit de l’espagnol par Françoise Thanas
mise en espace de Gilbert Désveaux
avec Claude Aufaure, Jacques Allaire, Mathilde Bisson, Fabienne Périneau

JEUDI 23 ET SAMEDI 25 JUILLET À 21h30

SERRES

Théâtre de plein air du château

Olga, journaliste, et Javier, professeur à l'Université, dînent tranquillement chez eux. Le téléphone sonne. C'est le portable que Lucía, leur jeune femme de ménage, a oublié chez eux. Olga décroche et entend une étrange voix d'homme - Peut- être est-il ivre ? Peut-être est-ce un étranger ? - qui profère de violentes menaces. Suit un second appel, avec une vidéo porno. Doit-elle informer Lucía ou rester à l'écart comme le lui suggère Javier ? Croyant bien faire, Olga prévient Lucía qui nie tout acte de maltraitance. Cependant, lorsque cette dernière apparaît avec le bras plâtré, le doute envahit Olga... Cette pièce commence comme un thriller, mais elle va bien au-delà. Olga, en voulant aider Lucia, va se perdre dans un filet de mensonges et de non-dits que Lucía va tisser pour occulter un secret surprenant et inattendu dont les conséquences seront irréversibles pour tous. Mais tous les personnages cachent quelque chose. Des pans de vie se dévoileront peu à peu...

SUZANNE ET LES VIEILLARDS

texte et mise en espace de Régis de Martrin-Donos
avec Charles Bonnet, Marie-Christine Letort, Philippe Girard, Hannah Levin, Quentin Ménard, Hervé Vilard

VENDREDI 24 ET DIMANCHE 26 JUILLET À 21h30

SAINT-HILAIRE

Cloître de l'abbaye

Quand on évoque Suzanne et les vieillards, c'est avant tout les représentations picturales qui viennent à l'esprit. Je pense d'abord à la version de Rembrandt, peut-être la plus scandaleuse et la plus emblématique de toutes. Mais quand on s'intéresse de plus près au sujet on se rend compte que cette histoire, tirée de l'Ancien Testament, est un des sujets les plus traités par les peintres. Chaque musée à sa version, de Berlin à Paris, de New York à San Francisco, de Londres à Munich ou Amsterdam, etc… Ce qui ne change pas c'est Suzanne, tandis qu'elle n'a que 14 ans dans la bible (et mère de famille qui plus est), les tableaux représentent eux, une femme mûre…

Ici, mon projet d'écriture consiste à transposer ce récit biblique à notre époque, et faire de ses protagonistes nos contemporains dans une ville de la province française. Même si j'interprèterai librement la fable originelle, je souhaite mettre en exergue ce qui n'a jamais cessé d'exister dans la société des hommes, l'injustice, la corruption et la domination des hommes de pouvoir sur le peuple et ici en particulier sur une jeune femme, Suzanne. Ce qui m'intéresse en particulier dans ce travail de transposition c'est de conserver les différents écarts d'âges et de statuts sociaux des personnages.

L'action se passe donc en 2015, à Montpellier. Ici, aussi nos deux "vieillards" sont des potentats locaux bien rompus aux arcanes du pouvoir et de la politique de la région Languedoc Roussillon. Leur rencontre avec Suzanne va révéler leurs désirs les plus enfouis. La pièce esquissera un tableau de la société française, avec ses âpretés, ses lâchetés, son lot de misérables arrangements, mais aussi ses élans éternels d'amour et l'apesanteur, à la lumière de nos libertés nouvelles.

LE DÉBAT DE NAVA

Le Théâtre a-t-il une vocation nationale ?

animé par Philippe Harrouard
avec la participation des auteurs et metteurs en scène présents à NAVA.

MARDI 28 JUILLET À 19h00

LIMOUX

lieu à déterminer

MOI, LA MORT, JE L’AIME

de Mohamed Kacimi
mise en scène de Yohan Manca
avec Michael Evans et Yohan Manca

MERCREDI 29 JUILLET À 21h30

LIMOUX

Théâtre de l'île de Sournies

Maintenant que les passions sont éteintes, il est temps de convoquer les morts sur scène, de revenir sur ce moment de stupeur, d'exhumer le silence, pour en faire une lumière, de remonter le fil de l'histoire pour savoir d'où venaient cette folie et cette violence, qu'est ce qui a exacerbé à ce point notre nudité et nos frayeurs, d' accepter que l'assassin soit débarrassé de son masque de monstre, d'avoir le courage de le voir nu, d'entendre à quel point la mort qui nous épouvante est dérisoire à ses yeux, d'admettre enfin qu'il incarne cette la banalité même du mal que nous portons en nous et que nous laissons croître autour de nous. Le théâtre nous permettra, j'espère, d'éclairer, le temps d'un soir, cette profonde sidération des ténèbres que le massacre a laissé en nous.

DANS UN CANARD

texte et mise en espace de Jean-Daniel Magnin
avec Quentin Baillot, Nicole Genovese, Manuel Le Lièvre, Patrick Ligardes

JEUDI 30 JUILLET À 21h30

LIMOUX

Théâtre de l'île de Sournies

Votre vie n’est pas marrante du tout : alors que vous devriez depuis longtemps être cadre et père de famille, vous n’avez toujours pas de voiture, vous travaillez dans un centre d’appels avec le statut de stagiaire reconductible d’une année sur l’autre. Et lorsque le fondateur historique de la boîte, relégué dans un placard par la nouvelle direction, est retrouvé attaché à son scooter au fond d’un canal, c’est à vous que l’entreprise demande d’aller voir sa veuve pour tenter d’étouffer le scandale. Pourquoi ? Parce qu’une semaine plus tôt on vous aurait surpris en plein conciliabule avec lui au bar du coin pendant la pause sandwich. Vous qui n’étiez rien, vous voilà soudain propulsé au rang de dernier et unique ami du mort. Ça n’est pas grand chose direz-vous, mais vous sentez que vous allez rebondir…

JEAN MOULIN, ÉVANGILE

de Jean-Marie Besset
mise en espace de Jacques Lassalle
avec Maxime d’Aboville, Jean-Baptiste Artigas, Jean-Marie Besset, Claire Borotra, Michael Evans, Philippe Girard, Raphaëline Goupilleau, Hannah Levin, Yohan Manca

VENDREDI 31 JUILLET (1re partie) ET SAMEDI 1 AOÛT (2e partie) À 21h30

LIMOUX

Théâtre de l'île de Sournies

En juin 1940, les Allemands déferlent sur la France, pourchassant une armée française en déroute, parmi des routes encombrées d’une population terrorisée qui abandonne tout pour fuir vers le sud. A Chartres, le préfet entre dans l’histoire car, au terme d’une journée de torture, il tente de se suicider plutôt que d’attester un compte rendu où les Allemands accusent des tirailleurs sénégalais d’atrocités sur des civils. Jean Moulin a 40 ans, et comprend très vite que la libération du pays ne pourra venir que du Général de Gaulle et des Français de Londres. En quatre actes, 1940, Invasion, 1941, Résistance, 1942, Organisation, 1943, Passion, se déploie le courage de ce héros christique, depuis son patient travail d’unificateur jusqu’à son agonie aux mains de Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon. Comment un homme de gauche –Moulin-, s’est allié à un homme de droite -De Gaulle-, pour sauver l’honneur de la France. De quel tissu (familial, affectif, social, politique) est tramée l’étoffe d’un héros ?